Messages : 119 Date d'inscription : 08/07/2012 Age : 32 Localisation : Paris
Identity documents Age du personnage : 26 ans Statut : En couple Vos relations : | Sujet: Lettre à Kirei Lun 24 Sep - 21:33 | |
| Le long des airs, je sème ce long poème, cette prière. Je ne sais même pas comment commencer cette lettre. A vrai dire, je ne sais même pas pourquoi je t’écris. J’ai déjà l’impression d’avoir tout dit. Sauf peut-être le plus important. Je t’aime. Je t’aime. Je t’aime. Voilà les seuls mots qui me viennent… Et ça putain, je n’aurais jamais dû. J’en viens même à me dire que je regrette toutes ces nuits passées avec toi. Ces nuits sans un mot, juste avec des caresses, des baisers chastes mais si purs. Je n’aurais jamais dû tomber amoureux de toi. J’aurais peut-être du continuer à te détester comme j’ai si bien su le faire pendant des semaines. Pourtant, j’en ai été incapable. Mais si j’avais su… Je serais partit depuis bien longtemps. Je ne t’aurais pas donné l’occasion de me détruire ainsi. Je n’aime pas l’impression d’être un bouche-trou. D’être celui qui est là quand ça ne va pas et qu’on jette une fois qu’on a plus envie. Je ne suis pas un kleenex. Et vois-tu, ton comportement, c’est exactement ce que ça donne. L’image du mouchoir en papier dont on se sert une fois, peut être deux, et qu’on balance. Tu avais tellement plus d’importance que ça dans mon cœur. Si seulement tu savais. J’ai envie de te faire du mal, du mal comme toi tu as pu m’en faire. Pourtant je n’en suis pas capable. Pas le moins du monde. Je sais que quand j’arriverais chez moi, ma mère comprendra qu’il s’est encore passé quelque chose. D’abord Taruma, puis Hakiro. Et enfin toi. Elle n’est pas extralucide mais… C’est une maman. Et peut-être qu’il n’y a que dans ses bras que je me consolerais, comme l’enfant que j’étais il y a quinze ans. Peut-être que, dès que Nathan sera apte à s’occuper de lui seul, je me jetterais sous un train parce que la douleur ne se sera pas estompée et qu’elle sera trop lourde à portée. La dernière fois que j’ai eu aussi mal… c’était à la mort de Valentine. Rien ne m’avait transpercé le cœur de la même façon depuis. Je ne t’aimais peut être pas autant qu’elle, pas encore. Mais je sais que tu te serais hissé à son niveau avec le temps. Mais finalement, ça aussi. C’était une illusion. C’est juste une illusion, comme une bulle de savon. Celles qu’on s’amuse à exploser quand un gosse souffle dans une passoire à bulles. Une bulle qui s’envole et qui s’éloigne. Finalement, c’est ça. Je ne sais que te dire de plus. Ma porte sera toujours ouverte, même si je serais le plus distant possible. Je ne veux pas que tu rouvres ces blessures. Pas toi. Tu peux m’appeler aussi. Ou m’écrire. Comme tu veux enfaite. Je ne chercherais pas à couper le contacte mais ne compte pas sur moi pour faire les premiers pas. J’en ai déjà trop fais. Vis. Norio. |
|